Petites annonces

Nous vous avions demandé de rédiger une petite annonce en faisant comme si vous deviez vendre votre maison ou votre appartement (1). Vous avez joué le jeu même si certains d’entre vous ont eu du mal à envisager cette éventualité : "Oh non ! Je n'ose même pas y penser… L’annonce que je rédigerais rendrait la maison invendable !"
  • Cette maison n’est pas à vendre ! Passez votre chemin
  • À vendre : dans 50 ans
  • Vous ne pouvez que rêver de l'acheter, les propriétaires n'ont aucune intention de la vendre
  • Maison modeste, mais très chère pour moi, pas à vendre

Dans Domaines et châteaux (2), Marc Augé écrit : "Tristesse des petites annonces, qui énumèrent toutes les raisons que le vendeur devrait avoir de ne pas vendre." Mais si l’on se place du point de vue de la personne qui cherche à acheter, la lecture de ces annonces prend un tout autre sens. C’est toute une vie future qui se profile. "La scène est vide, en attente de personnages, même si le décor porte encore la marque de ceux qui viennent de la quitter", écrit encore Marc Augé. Cette annonce, que vous nous avez envoyée, reprend joliment cette idée : "Maison de nos rêves qui deviendra peut-être celle des vôtres."

Notes

1. Cette enquête a été réalisée en 2010.
2. Éditions du Seuil, 1989.