Des serrures, une alarme et des caméras

On protège d’abord sa maison en en contrôlant l’accès : "Des serrures, une alarme et des caméras." Cette réponse lapidaire parle d’elle-même. On s’assure que tout est bien fermé, notamment "en sortant" : on "ferme la porte à clé", parfois "à double tour", on "verrouille" portes et fenêtres.

On met le "loquet". "La porte d’entrée a deux serrures de sécurité pour dissuader les cambrioleurs (enfin, nous l’espérons !)". Parfois, la porte est "blindée". Les fenêtres ont des "barreaux". À l’entrée, un "grand portail", ou une "barrière électrique", barre le passage. Une "clôture" entoure la maison. Pour se protéger, on utilise les "technologies nouvelles". "Pour les voleurs, il y a l’alarme, mais il vaut mieux qu’ils ne viennent pas", écrivez-vous non sans humour. Des "lumières programmées", quelques "éclairages discrets", peuvent faire illusion quand on est absent. On compte aussi sur ses voisins : "Pendant notre absence, je demande aux voisins de faire attention à ce qui se passe autour de ma maison."

Certains déplorent le fait d’en être arrivé là : "À Johannesburg, il y a en général des barreaux aux fenêtres, plusieurs loquets aux portes, il faut en général ouvrir deux portes pour rentrer chez soi, des grilles électriques, des fils électrifiés autour de la propriété, du barbelé… Vous pouvez mettre le panneau d’une compagnie de sécurité "Défense d’entrer / réponse armée" ou pour le côté plus psychologique, un panneau "Chien méchant", "Attention serpent". L’insécurité est un problème qui nourrit toute une industrie de la peur à Johannesburg." "Je déteste tous ces systèmes mais ils ne viennent pas de moi ! Je déteste mon ouvre-portail. je trouve les clôtures totalement anti sociales !"

Beaucoup disposent d’une "bonne assurance habitation", "excessivement chère". D’autres paient un "service de surveillance" : "Une alarme est installée dans ma maison et l’agence de surveillance est prévenue en cas d’intrusion." Dans certains cas, des gardiens sont là "jour et nuit". Quand on vit dans un immeuble, on peut compter sur son concierge : "Nous avons un bon concierge." "Je protège mon foyer à l’aide d’un gros chien", écrivez-vous encore. Mais dans certains cas, c'est une protection toute relative… "Notre chien de compagnie pourrait passer pour un chien de garde (Golden Retriever) mais il ne sait pas aboyer et apprécie toutes les compagnies."

On se protège aussi en choisissant d’habiter dans un endroit que l’on juge sûr : "J’ai choisi le quartier et l’immeuble en m’assurant que ma famille serait en sécurité là ! Excellent choix !" Certains estiment cependant qu’ils n’ont tout simplement pas besoin de se protéger : "Cette idée m’est étrangère, je tiens à très peu de choses, je pourrais déménager demain presque sans états d’âme." Ou que le meilleur moyen de le faire est de "laisser la porte ouverte". Pour d’autres, il faut renverser le problème : "Je ne la protège pas, elle me protège."

Cette dernière réponse enfin ne se discute pas : "J’ai deux chats !!" Baudelaire n’a-t-il pas écrit : "Dans ma cervelle se promène, / Ainsi qu’en son appartement, / Un beau chat, fort, doux et charmant. […] C’est l’esprit familier du lieu ; / Il juge, il préside, il inspire / Toutes choses dans son empire ; / Peut-être est-il fée, est-il dieu ?"

"Chez moi, écrivez-vous, il y a Zabri, mon chat, qui veille sur la terrasse." Peut-être passe-t-il "parmi les livres", comme le chat d'Apollinaire…