"Si les œuvres d'art, tableaux, fresques, sculptures, déposés au musée ont perdu l'essentiel de leur signification religieuse, sacrale ou sociale particulière sans pour autant acquérir, comme le croyait Malraux, une valeur universelle, en revanche, écrit de son côté Jean Clair, les créations naturelles et les artefacts expliquant la naissance de la vie et son développement, ou les désordres de la vieillesse et la mort, tels qu'on les découvre dans les musées de sciences ou de médecine, devraient prendre une importance d'autant plus grande. Nécessaires à éclairer nos origines et notre existence, ils témoignent aussi dans leur perfection formelle, et souvent leur extravagance et leur générosité, d'une fascination qu'aucun chef-d'œuvre de l'art, fût-il de Vermeer ou de Picasso, n'a exercée. Or il semble que l'homme contemporain soit de moins en moins capable de mesurer pareille richesse (2)."
Le crâne que l'on a découvert à Dmanisi, en Géorgie, qui date de 1,8 million d'années, et que l'on étudie actuellement, n'a pas de prix (3). Le crâne de Damien Hirst, manifestement, si : "'For the Love of God', a platinum skull set with diamonds, is one of Hirst's most important and widely recognised works. Its raw materials define it as an artwork of unprecedented scale. The 32 platinum plates making up 'For the Love of God' are set with 8,601 VVS to flawless pavé-set diamonds, weighing a massive 1,106.18 carats (4)."
Il y a plus de deux mille ans, Lucrèce : "Semblables aux enfants qui tremblent et s'effraient de tout dans les ténèbres aveugles, nous-mêmes en pleine lumière souvent nous craignons des dangers aussi peu terribles que ceux que leur imagination redoute et croit voir s'approcher dans la nuit. Cette terreur et ces ténèbres de l'âme, il faut donc que les dissipent, non les rayons du soleil et les traits lumineux du jour, mais la vue de la nature et son explication (5)."
Notes