Nouahoungoukouri

"Un homme du nom de Nouahoungoukouri prend femme ; mais il n'a pas construit de hutte avec les autres gens. Il la conduit chez lui, à part. Or, c'était un mangeur d'hommes. Un beau jour il la tue. Il mange une partie de sa chair et met la jambe de côté ; puis il se met en route et dit : – Je vais aller chez les parents de ma temme. Tandis qu'il était encore en route, un oiseau se met à chanter :

Toto-hi ! toto-hi ! Hélas, ma mère !
Nouahoungoukouri a ensorcelé le ciel…
Tu l'as bien vu, ô ciel ! Tu l'as bien vu, oiseau !
Il a tué sa femme et a coupé sa chair en morceaux, ô ciel !
Il dit que c'est de la viande d'élan !
Tu l'as bien vu ! ô ciel ! tu l'as bien vu, oiseau !
"

("Nouahoungoukouri", conte ronga, n° 56)