Le SEIGNEUR Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Eden pour cultiver le sol et le garder.
L'extrait
Il n'y avait encore sur la terre aucun arbuste des champs, et aucune herbe des champs n'avait encore germé, car le SEIGNEUR Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n'y avait pas d'homme pour cultiver le sol ; mais un flux montait de la terre et irriguait toute la surface du sol. Le SEIGNEUR Dieu modela l'homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l'haleine de vie, et l'homme devint un être vivant. Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, à l'orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé. Le SEIGNEUR Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon à manger, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Un fleuve sortait d'Eden pour irriguer le jardin ; de là il se partageait pour former quatre bras. L'un d'eux s'appelait Pishôn : c'est lui qui entoure tout le pays de Hawila où se trouve l’or – et l'or de ce pays est bon – ainsi que le bdellium et la pierre d'onyx. Le deuxième fleuve s'appelait Guihôn ; c'est lui qui entoure tout le pays de Koush. Le troisième fleuve s'appelait Tigre ; il coule à l'orient d'Assour. Le quatrième fleuve, c'était l'Euphrate. Le SEIGNEUR Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Eden pour cultiver le sol et le garder.
(Genèse, TOB, 2, 5-15)
Remarques
En Genèse 1, l'homme est très proche de Dieu et de la terre. On a pensé que Genèse 2 et 3 étaient antérieures à Genèse 1. Mais il n'est pas impossible que le rédacteur de Genèse 2 ait voulu rattacher Genèse 2 à Genèse 1. Genèse 2 viendrait donc après Genèse 1.
En Genèse 2, l'homme cultive le jardin royal de Iahvé. Il sert Dieu. S'agit-il d'un travail ? On retrouve ici le verbe 'abad, qui signifie "travailler, servir la terre". En Genèse 3, c'est le verbe 'amal qui est employé ("peiner, troubler, travailler").