C'était trop long (1) et… trop compliqué. Quelqu'un a même qualifié ce discours d'amphigourique. Cette intervention était-elle confuse et incompréhensible ? Faut-il parler aujourd'hui en français facile pour se faire comprendre ?
L'idée que l'on appartient à un collectif et que l'on doit beaucoup de ce que l'on est à ce collectif n'est pourtant pas nouvelle. Cornelius Castoriadis en parlant de Socrate : "Son discours dans le Criton, que l'on prend si souvent pour une harangue moralisante et édifiante, est un magnifique développement de l'idée grecque fondamentale de la formation de l'individu par sa cité : polis andra didaskei, c'est la cité qui éduque l'homme, écrivait Simonide. Socrate sait qu'il a été engendré par Athènes et qu'il n'aurait pu l'être nulle part ailleurs."
Le fait de le rappeler un 31 décembre et aujourd'hui, dans ce monde, de plus en plus "morcelé", n'est pas aberrant. Castoriadis luttait contre l'hétéronomie, le fait de s'en remettre à d'autres, et pour que perdurent la philosophie et l'esprit critique.
Note