Le relativisme culturel serait un enfantillage si, pour concéder la richesse des civilisations différentes de la nôtre, et l'impossibilité d'atteindre un critère philosophique ou moral pour décider de la valeur respective des choix qui ont amené chacune d'elles à retenir certaines formes de vie et de pensée en renonçant à d'autres, il se croyait obligé de traiter avec condescendance, sinon même avec dédain, le savoir scientifique qui, quels que soient les maux qu'ont entraînés ses applications et ceux plus accablants encore qui s'annoncent, n'en constitue pas moins un mode de connaissance dont on ne saurait contester l'absolue supériorité.