Écoute ton père, lui qui t'a engendré.
L'extrait
"Mon fils, si ton cœur est sage,
mon cœur à moi aussi se réjouit.
Tout mon être exultera
quand tu t'exprimeras avec droiture.
Ne jalouse pas intérieurement les pécheurs,
mais toute la journée aie la crainte du SEIGNEUR.
Car, assurément, il y a un avenir
et ton espérance ne sera pas fauchée.
Et toi, mon fils, écoute et deviens sage
et tu iras droit ton chemin.
Ne te range pas parmi les buveurs
ni parmi ceux qui se gavent de viande.
Car qui boit et se gave tombe dans la misère,
et la somnolence habille de haillons !
Écoute ton père, lui qui t'a engendré,
et ne méprise pas ta mère parce qu'elle a vieilli.
Acquiers la vérité, n'en fais pas commerce,
de même pour la sagesse, l'éducation et l'intelligence.
Le père d'un juste sautera de joie,
qui met au monde un sage se réjouira.
Puissent-ils se réjouir, ton père et ta mère,
sauter de joie, celle qui t'a mis au monde !
Mon fils, donne-moi ta confiance
et que tes yeux se réjouissent de mon exemple.
Oui, la prostituée est une fosse profonde
et l'étrangère un puits étroit !
Elle aussi, comme un brigand, elle fait le guet,
elle multiplie les perfidies parmi les hommes."
(Proverbes, TOB, 23, 15-28)
Remarques
Dans la première section (Pr 1-9), un père/enseignant s'adresse à son fils/disciple. La littérature proverbiale a vraisemblablement été produite dans le contexte de l'école. On doit écouter son père, lui obéir, comme l'on obéit à Dieu : "Car le SEIGNEUR réprimande celui qu'il aime / tout comme un père le fils qu'il chérit." (3, 12) C'est la tradition.
Les enfants doivent faire le bonheur de leurs parents. Voir : "Il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers." (Lc, 15) "Être un fils" dans la Bible, c'est être un "bon" fils. "Moi aussi, j'ai été un bon fils pour mon père, / et ma mère me chérissait comme un fils unique." (4, 3)