Destructions

Jean Clair : "L'opera d'arte non significa più nulla."

Le Louvre à Abu Dhabi : "Una follia." Jeff Koons au Centre Pompidou : "Duemila metri quadrati di esposizione per mettere in scena una buffoneria." La Biennale de Venise : "Tantissimi padiglioni da tutto il mondo, tutti uguali. Sono a Venezia da qualche settimana e quello che vedo mi spaventa. I musei sono molto frequentati, come le spiagge, ma non sono più frequentabili."

"L'opera d'arte non significa più nulla, è autoreferenziale, un selfie perpetuo. I jihadisti dell'Is hanno decapitato l'archeologo Khaled Asaad. Da una parte abbiamo paesi che credono nell'arte al punto da uccidere e dall'altra pure operazioni di mercato. […] Viviamo nel tempo dell'arte cloaca. Il museo è il punto finale di un'evoluzione sociale e culturale. È una catastrofe senza precedenti. Il crollo della nostra civiltà."

Dans La Civilisation du spectacle, Mario Vargas Llosa écrit : "Je me suis rendu, pour la quatrième fois de ma vie (mais ce sera la dernière), à la Biennale de Venise. À la sortie, après deux heures de visite, le triste constat s'imposait : tous ces tableaux, sculptures et objets que j'avais vus, au long du parcours d'une vingtaine de pavillons, pour rien au monde je ne les aurais mis chez moi. Le spectacle était aussi ennuyeux, grotesque et désolant que l'exposition de la Royal Academy, mais au centuple et avec des dizaines de pays représentés dans cette pathétique mascarade où, sous couvert de modernité, d'expérimentation, de recherche de "nouveaux moyens d'expression", ne se manifestait en fait que la cruelle absence d'idées, de culture artistique, d'habileté artisanale, d'authenticité et de probité qui caractérise en grande partie l'activité plastique actuelle." (Gallimard, 2015, p. 61-62)

Source : "Jean Clair: 'I manager sono la rovina dei musei'", La Repubblica, 21/08/15