L'agent intercepte la balle, la confisque, leur fait signe d'aller jouer ailleurs (avec un mouvement de main caractéristique : communication non verbale). Les enfants s'éloignent (le garçon se prend la tête dans les mains, la fille, au second plan, pose ses mains sur sa bouche, deux gestes qui expriment stupeur, déception ?). Le garçon s'arrête, se gratte la tête (autre geste qu'il faudra interpréter), se penche vers le sol et fait mine de ramasser un ballon. La partie peut continuer.
Début d'une véritable pantomime. Le "ballon" passe de joueur en joueur, toutes les techniques de balle sont utilisées : touche, jongles, passe, tête, amorti de la poitrine, crochet, dribble, contrôle pied droit, etc. Le jeu se déroule au milieu des passants qui observent la scène avec bienveillance et un certain amusement (expressions du visage). Certaines personnes font mine de suivre le "ballon" des yeux (mouvements de tête de gauche à droite ou de bas en haut). La caméra suit à plusieurs reprises la trajectoire de la balle en pivotant rapidement sur elle-même (panoramique). On a l'impression de suivre la balle des yeux (caméra subjective).
Retour près du bus. Un homme réajuste ses gants. Deux joueurs se rentrent dedans. Quelqu’un siffle faute (est-ce que l'on entend le coup de sifflet ?). Certains joueurs lèvent les bras (pour protester : "Faute !"). L'homme qui a sifflé sort un carton rouge. On peut noter au passage qu'il a une cravate. Coup-franc. Le "gardien de but", l'homme aux gants et au gilet jaune (de chantier ?), place le "mur" (trois hommes et une femme). Tir. Plongeon du gardien. But. La foule en liesse. Le buteur est porté en triomphe. L'agent de sécurité se garde d'intervenir. L'enfant le regarde (champ / contre-champ). Il semble plutôt content du tour qu'il vient de lui jouer.
"En jouant, l'enfant manipule les phénomènes extérieurs, écrit Winnicott dans Jeu et réalité (1), il les met au service du rêve."
Note