Monteverdi en fond sonore

Dans Exterminations et littérature, le nouveau livre de François Rastier, il y a un chapitre cinglant sur Les Bienveillantes de Jonathan Littell, prix Goncourt 2006 et grand prix du roman de l'Académie française : "Avant d'interpréter, le lecteur est en droit d'exiger une qualité littéraire minimale et un langage assez élaboré pour pouvoir créditer l'auteur d'une œuvre."

Comment l'Opéra national de Paris peut-il s'abaisser à son tour à produire et promouvoir ("… en torturant allègrement (sic) la musique de Monteverdi pour la faire servir de fond sonore", peut-on lire) une "œuvre" aussi minable ?

"Le lecteur se trouve compromis tout à la fois par le point de vue du narrateur qui l'identifie à lui et dégradé par son langage souillé", note François Rastier. "Il s'agit de détruire la culture de l'intérieur sous les applaudissements de milieux culturels." CQFD.

On ne s'embarrasse plus aujourd'hui ni d'éthique, ni d'esthétique. Plus c'est kitsch, vulgaire, prétentieux et insignifiant, plus ça passe.

 

Lettre de diffusion de l'Opéra national de Paris du 26/09/19 :

"Nouveau film ! Découvrez "Le Couronnement" la création de Jonathan Littell
pour la 3e Scène !"