Quand on aborde cette problématique des DNL, on pense en effet généralement à tel ou tel collège ou lycée international, aux écoles bilingues, aux lycées français à l’étranger… Cela étant dit, je trouve ces initiatives très intéressantes non seulement sur le plan linguistique, mais aussi sur le plan culturel, de la construction des connaissances.
Un francophone qui fait de l’histoire ou de la géographie en allemand, par exemple, sera confronté à la représentation que les Allemands se font de l’histoire et de la géographie. Il ne s’agit donc pas seulement d’un problème de langue, il y a nécessité de s’interroger sur le type de culture que cela suppose, sur les différentes représentations du temps, de l’espace, etc.
C’est ainsi que l’on s’aperçoit que les cultures linguistiques et éducatives sont très différentes. Les élèves sont eux-mêmes surpris de le constater, de voir par exemple que dans d’autres systèmes éducatifs, des choses que nous lions (l’histoire, la géographie, l’instruction civique) sont absolument dissociées. La langue peut donc servir bien au-delà de son aspect proprement linguistique ou communicationnel.