Remarques
Le Décalogue, les "Dix Paroles". Il s'agit ici du quatrième commandement (selon le décompte de saint Augustin). Il vient après : "Tu ne te feras pas d'idole" (1) ; "Tu ne prononceras pas à tort le nom du Seigneur" (2) ; "Que du jour du sabbat on fasse un mémorial en le tenant pour sacré" (3). Et avant : "Tu ne commettras pas de meurtre" (5).
Ces prescriptions très générales montrent sur quoi se fonde le droit. Les interdits portent sur le relation avec Dieu et avec les autres.
La mention du bonheur est propre au Deutéronome. Voir 4, 40 : "Garde ses lois et ses commandements que je te donne aujourd'hui pour ton bonheur et celui de tes fils après toi, afin que tu prolonges tes jours sur la terre que le SEIGNEUR ton Dieu te donne, tous les jours."
Dans l'évangile de Matthieu (15, 3-7), des Pharisiens et Jésus s'opposent sur un point de droit qui touche à la solidarité familiale. Selon le droit de qorban (traduction : "offrande à la divinité" ou "trésor du Temple"), on pouvait consacrer à Dieu des biens qui auraient dû servir au soutien de parents âgés ou démunis. "Jésus leur répondit : "Et vous, pourquoi désobéissez-vous au commandement de Dieu pour agir selon votre propre tradition ? Dieu a dit en effet : "Respecte ton père et ta mère", et aussi "Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort." Mais vous, vous enseignez que si quelqu'un déclare à son père ou à sa mère : "Ce que je pourrais te donner pour t'aider est une offrande réservée à Dieu", il n'a pas besoin de marquer pratiquement son respect pour son père. C'est ainsi que vous annulez l'exigence de la parole de Dieu pour agir selon votre propre tradition ! Hypocrites !"
Dans le Code civil, on retrouve : "L'enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère." (Article 371)