Quand un enseignant qui n’est pas nécessairement qualifié pour enseigner telle langue étrangère dans sa formation initiale le fait quand même au niveau du primaire, faut-il en tenir compte ou considérer que cela ne vaut rien ? Il me semble que cette dimension horizontale, transversale, n'est pas suffisamment prise en compte par rapport à la dimension de continuité, de verticalité dans les apprentissages.
S’agissant des formes d’enseignement bilingue, la situation en Europe est très diverse. Dans les pays d’Europe centrale et orientale, on allait parfois jusqu’à consacrer une année entière à l’apprentissage de la langue, avant de passer à l’enseignement d'une ou de plusieurs disciplines dans cette langue. Les expériences que l’on mène aujourd’hui sont beaucoup plus légères, dans les classes européennes notamment. On peut penser que ce système tend très massivement à renforcer la position des langues dominantes (1).
Au niveau européen, les modèles CLIL (2), à dominante anglophone, d’immersion totale, semblent primer sur les modèles d’alternance des langues, tels qu'ils peuvent exister dans le Val d’Aoste, par exemple, où les deux langues sont utilisées en alternance, chez les élèves comme chez les enseignants, pour la construction des mêmes connaissances disciplinaires.
Notes